- dortoir
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• XIIe; lat. dormitorium « chambre à coucher »1 ♦ Grande salle commune où dorment les membres d'une communauté. Le dortoir d'un monastère, d'un collège. Dortoir de caserne. ⇒ chambrée. Dormir, être hébergé en dortoir. « Il me fallut donc coucher dans l'un des dortoirs communs. C'était une vaste galerie qui contenait une quarantaine de lits » (Nerval).2 ♦ (v. 1955) En appos., avec ou sans trait d'union Qui n'est habité que le soir, la population travaillant ailleurs dans la journée. Cité-dortoir, ville-dortoir. Banlieues-dortoirs. Ce « n'est pas encore une ville mais ce n'est plus une “commune-dortoir” sans personnalité et sans âme » (Le Figaro, 1967).dortoirn. m. Grande salle commune où l'on couche. Le dortoir d'un lycée.|| (En appos.) Ville-dortoir (Plur. villes-dortoirs), cité-dortoir (Plur. cités-dortoirs), où logent des personnes dont le lieu de travail est ailleurs.⇒DORTOIR, subst. masc.A.— Salle commune, comportant plusieurs lits, où dorment les membres d'une collectivité. Dortoir du couvent, du lycée, des pensionnaires. La nudité bête d'un dortoir de caserne (ZOLA, M. Férat, 1868, p. 189). Un dortoir, une file de lits dont les draps étaient soulevés par la forme des corps (MAUPASS., Contes et nouv., t. 1, Lit, 1882, p. 260) :• Le tambour appela tous les élèves au réfectoire; et après le rapide souper, le retour dans les études pour un quart d'heure et, les prières dites, de nouveau le tambour gronda pour le coucher. Et le brouhaha des élèves montant aux dortoirs remplit les couloirs et les escaliers.LARBAUD, Fermina Marquez, 1911, p. 82.— P. métaph. Cimetière. Dans les dortoirs pierreux où gisent les défunts (ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 161).— P. anal., ORNITH. Lieu où des troupes d'oiseaux (moineaux, étourneaux, corbeaux, etc.) se rassemblent pour la nuit (cf. BURN. 1970 et QUILLET Suppl. 1971).B.— P. ext. et souvent péj. Localité dont la plupart des habitants travaillent de jour à l'extérieur et ne sont chez eux que pour la nuit. Le hameau cesse d'héberger des paysans pour devenir dortoir, annexe de la ville (MEYNIER, Pays. agraires, 1958, p. 136).Rem. Dans cette accept., on rencontre ds la docum. dortoir utilisé comme 2e élément de subst. composés (unis ou non par le trait d'union) : agglomération, banlieue, cité, commune, quartier, ville, zone(-)dortoir. Cf. GILB. 1971.Prononc. et Orth. :[
]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIIe s. (Raoul de Cambrai, 7400 ds T.-L.). Du lat. chrét. dormitorium « dortoir » [« chambre à coucher » en lat. impérial], dér. du rad. du supin dormitum de dormire « dormir ». Fréq. abs. littér. :331. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 159, b) 603; XXe s. : a) 848, b) 438. Bbg. LEW. 1960, p. 29.
dortoir [dɔʀtwaʀ] n. m.ÉTYM. XIIe; lat. dormitorium « chambre à coucher », de dormitum, supin de dormire. → Dormir.❖1 Grande salle commune où dorment les membres d'une communauté. ⇒ Chambre (à coucher). || Le dortoir d'un couvent, d'un monastère, d'un collège. || Dortoir de caserne. ⇒ Chambrée.1 J'étais arrivé fort tard à Sainte-Pélagie, et l'on ne pouvait me donner place à la pistole que le lendemain. Il me fallut donc coucher dans l'un des dortoirs communs. C'était une vaste galerie qui contenait une quarantaine de lits.Nerval, Mes prisons, Pl., t. I, p. 77.2 (V. 1955). En appos. || Cité-dortoir, ville-dortoir, banlieues-dortoirs, quartiers-dortoirs : lieux (d'habitation) dont la fonction principale est de loger des personnes dont le lieu de travail est dans un centre voisin. || X « n'est pas encore une ville mais ce n'est plus une “commune-dortoir” sans personnalité et sans âme » (le Figaro, 13 janv. 1967).2 On aperçoit au loin, perchés sur une colline, les hauts édifices de la cité ouvrière, maisons-dortoirs à vingt étages alignées les unes derrière les autres comme des dominos.Régis Debray, l'Indésirable, p. 283.♦ (En emploi isolé). || Cette ville n'est qu'un dortoir.
Encyclopédie Universelle. 2012.